mercredi 29 avril 2020

L'Étudiante (20/04/2020)

L'Étudiante (20/04/2020)





Pic totally related


Voici un joli rêve, très court, que j'ai fait au début de la semaine dernière. Cela changera un peu des cauchemars avec lesquels j'ai commencé ce blog.


Je suis dans une salle de cours avec une étudiante. C'est la première fois que je rencontre réellement celle-ci, et c'est à l'occasion d'un cours sur... la littérature. Cette étudiante a écrit quelque chose, et je lui parle du contenu de son travail. Un mot retient mon attention dans son travail, et je me penche pour le lui dire à l'oreille : "féminin". Je me rends compte tout à la fois que ma posture est ambiguë, et qu'il y a une force qui tente de m'empêcher d'aller plus loin, mais j'ai le plus grand mal à résister...

Le réveil était plutôt malvenu. Impossible de me souvenir de ce qui a justifié ma réaction par rapport à ce mot dans le rêve, toutefois celui-ci correspondait bien à ce que je ressens de cette étudiante qui ne me laisse pas indifférent.

Edit : Nouveau phénomène étrange, plus une télépathie qu'une prescience. "L'Étudiante" m'a parlé de ses rêves vendredi dernier, sans que j'aie cherché à amener moi-même le sujet. Elle m'a notamment parlé d'un rêve qu'elle avait fait il y a longtemps où elle était "un mot". Les symboles ne correspondent pas à 100% puisqu'elle m'a dit que le mot qu'elle "était" semblait assez trivial dans son rêve, mais je retiens quand même la synchronicité des thèmes, et une proximité forte dans le contenu.



Qu'est-ce qui pourrait bien l'avoir amenée à évoquer les rêves si peu de temps après que j'aie rêvé d'elle, alors que je suis persuadé n'avoir partagé l'adresse de ce blog, le seul où ce rêve soit écrit, avec aucun de mes contacts et que je suis presque sûr de ne lui avoir pas mentionné avant que j'écrivais mes rêves ? Je n'y vois que la synchronicité, et les sentiments que cela me fait éprouver sont tout à fait ambigus.

Géographie angoissante (28/04/2020)

Géographie angoissante (28/04/2020)


Cette nuit, j'ai une fois de plus mal dormi. Cela fait maintenant quelques semaines que mon sommeil n'est plus vraiment réparateur. Je recommence ces temps-ci à faire des rêves au contenu angoissant ou violent, la faute sans doute à un bouleversement de mon état émotionnel. Il ne me reste que très peu de souvenirs de ceux de cette nuit, seulement un fragment :

Mon frère vient nous rendre visite dans le pays où nous habitons désormais. Je pensais que c'était la première fois qu'il venait, mais je découvre qu'il est déjà venu, auparavant, sans nous en informer.
En poussant mes recherches, je découvre que lors de ce séjour, il a été capturé par une sorte de secte, dans une ville proche, qui l'a poussé à participer à d'horribles jeux "snuff". Ayant perdu une épreuve, il a été physiquement torturé plusieurs jours avant d'être finalement relâché. Je comprends mieux pourquoi il n'ose plus venir ici.

Quelques fondements réels de ce rêve, et l’interprétation que j'en fais :
  • Ayant parlé d'isolement social la veille, mon esprit a fait le lien avec ce que je pensais de mon frère à une époque.
  • Je suis impatient que mon frère me rende un jour visite ici. Mon esprit lui cherche une raison valable de ne pas encore être venu. D'où cette idée de traumatisme.
  • Les images de torture que mon esprit a formé dans ce rêve, et qui m'ont vaguement écœuré, sont peut-être liées à cette sensation physique qui ne m'a pas quitté depuis des jours.
Là encore, pas de jolies choses profondes ni de réponses à trouver ici. C'est que ça prend du temps, de devenir un chamane onirique !

Cauchemars faits en 2019

Cauchemars faits en 2019

Pour commencer ce blog, j'ai choisi d'y copier quelques cauchemars que j'ai faits en 2019, fin mars - début avril, soit il y a plus d'un an.
J'ai encore de bons souvenirs de ces rêves, parmi les derniers que j'ai écrits l'année dernière.

« Qui c'est ? »
Je suis en train de me disputer avec ma mère, chez elle dans sa cuisine, de jour. C'est une longue conversation pendant laquelle je lui dis qu'elle devrait arrêter de se plaindre et de toujours voir le négatif dans les événements de sa vie. À un moment, elle semble réfléchir à mes idées, puis soudain, son visage s'illumine et elle se fend d'un grand sourire en regardant un point derrière moi, comme si quelqu'un venait d'arriver. Elle me dit que ma réflexion a « amené » quelqu'un. Je regarde derrière moi et il y a effectivement une très jeune adolescente qui est apparue derrière moi. Elle porte de vieux vêtements, quelque chose qui semble dater du début du vingtième siècle. Elle ne parle pas mais sourit elle aussi. Je regarde ma mère et je frissonne. J'ai l'impression de connaître la jeune fille, mais je ne parviens pas à me souvenir de qui il s'agit. Je demande à ma mère : « qui c'est ? ». Elle ne répond pas. Je répète : « qui c'est ? ». Toujours pas de réponse, juste des sourires. « Qui c'est ? » « Qui c'est ? »
Je suis réveillé par ma petite-amie qui me secoue et me dit quelque chose. De me taire. Elle m'a entendu, elle croit que je suis réveillée et elle a très peur parce qu'elle pense que je vois quelqu'un dans la pièce. Cela m'amuse... puis je me mets à sa place et je me dis que la situation a de quoi être effrayante.
Ce rêve m'a perturbé parce qu'à chaque fois que j'y ai repensé pendant la journée, je me sentais émotionnel et je frissonnais, comme si la jeune fille apparue derrière moi avait été une personne importante que j'ai oubliée, une sorte de fantôme...

Ombres mouvantes
Je me réveille dans mon ancienne chambre, chez mes parents, celle qu'occupait mon frère avant de partir. Il fait nuit mais la fenêtre et le volet sont ouverts sur l'extérieur (la véranda est absente, mais ça ne me trouble pas). Dehors, en lieu et place du jardin, il y a de grands champs de roseaux vaguement éclairés par les rayons d'une lune voilée et secoués par un vent nocturne, inquiétant. Je réalise que quelque chose cloche, que je n'ai jamais dormi avec la fenêtre ouverte ici, que je ne devrais pas être là, que les lieux ne sont pas ce qu'ils devraient être... Les ombres commencent à ramper autour de moi et à dessiner des formes inquiétantes, mais grâce à un effort de concentration, je réalise que ce n'est qu'un rêve, et je parviens à me réveiller.

Ne pas se faire peur.
Je suis dans ma chambre à [C.B.], au petit-matin, c'est le week-end et tout va bien, il fait jour, le ciel est bleu et le soleil brille. Ma petite-amie s'est rendormie à côté de moi, alors que je traîne au lit en mangeant mon bol de porridge à la petite cuillère. Problème : je ne me souviens pas m'être réveillé, ni avoir préparé le petit-déjeuner, ni avoir fait quoi que ce soit. D'ailleurs, je ne me souviens pas non plus que ma petite-amie s'en soit occupée et m'ait apporté le petit-déjeuner au lit. Tout ça est faux. Je rêve. Encore un putain de faux-éveil. Ne pas penser à des choses effrayantes, ou ça risque de dégénérer. Je décide d'essayer de m'en amuser. Je vais tranquillement manger mon petit-déjeuner au lit, et voir si je peux ressentir le goût dans ce rêve. Je commence à amener ma cuillère vers ma bouche et mon bras se fige à mi-chemin de ma bouche. Quelque chose, sur le côté du lit, une présence invisible, vient de m'attraper au niveau du poignet et me tire d'un coup violemment vers le dessous du lit.
Inutile de préciser que je me suis réveillé en sursaut et que mes projets de petit-déjeuner en rêve lucide ont tourné court.

Hébétude
Je suis dans l'ancienne maison de mon oncle et ma tante, à [M.]. Mon attention est totalement focalisée sur mon chat, [T.], qui joue à la balle avec... sa propre tête coupée... J'ai beau essayer de me concentrer, je ne parviens pas à comprendre ce que je suis en train de voir. Sa tête est pourtant rattachée à son corps, mais il joue avec... oui, sa tête, une autre, détachée, elle, mais avec les yeux ouverts et qui semble encore bien consciente. Il y a un truc. Ce n'est pas normal.
Une énième transmission de pensée ? Quand j'ai raconté ce rêve à ma petite-amie le matin, elle m'a dit qu'elle avait lu la veille un passage dans un livre qui parlait de sacrifices de chats noir dans la tradition vaudou. Elle ne m'en avait pas parlé, et je ne savais pas qu'elle lisait un livre sur ça.

Créatures acéphales

Créatures acéphales

Hier après-midi, alors que je me laissais aller à une courte sieste, un rêve très court s'est formé alors que j'entrais dans le monde onirique pour en être aussitôt chassé.

À l'intérieur d'une bâtisse en bois rudimentaire, une sorte de grange, se tient une silhouette humaine masculine, dénuée de tête, et portant un jean bleu et un pull rouge fait face à une table en bois. Sur celle-ci est posée une cagette pleine de paille. "L'homme" fourrage des deux mains dans le foin et en sort une grosse araignée qu'il tient dans la paume de sa main droite ouverte devant moi.

Ce rêve est le dernier en date d'une succession de rêves de personnages sans têtes au cours de ces derniers mois.
Voici deux autres rêves que j'ai faits en février de cette même année (je n'ai pas noté le jour) :

Je suis à Prague, et j'erre dans une ruelle pavée et brumeuse, à la limite de la lucidité. À l'angle de celle-ci, je vois plusieurs personnes courir vers moi, l'air affolé. Ils me dépassent sans dire un mot, fuyant visiblement quelque chose qui se trouve dans la rue perpendiculaire à celle d'où je viens. Peu effrayé et titillé par la curiosité, je parviens à la rue dont ces gens venaient. Il y a une femme qui marche au milieu de la rue, élégante et vêtue de rouge, et... acéphale. Elle marche tranquillement, vers moi et me dépasse sans me prêter attention. Médusé, je la suis du regard jusqu'à ce qu'elle s'enfonce dans la brume. Au coin de la rue, je rencontre une policière à laquelle je demande de confirmer si elle a, elle aussi, aperçu la créature.

Puis le second :

Je flotte dans le néant onirique, mais je me sens lucide et proche de l'éveil. Une femme sans tête portant une combinaison de cuir ressemblant à un cliché SM me chevauche. Je suis excité, mais plus je fixe son absence de tête, moins je me sens à l'aise. Approchant de plus en plus de l'éveil, ma lucidité augmente et je décide de passer les derniers instants du rêve à essayer de lui "matérialiser" une tête.

Je n'ai aucune idée du pourquoi des deux derniers, et ils sont désormais trop éloignés dans le temps pour que j'y trouve une signification ou des éléments me permettant d'y trouver des éléments de ma réalité ou de ma psyché.

Quant au premier, le plus récent, plusieurs éléments issus de la réalité y interviennent sans qu'il y soit question de psyché profonde. Seule la récurrence de ces créatures sans tête m'interroge quant à la possibilité de les interpréter.

Pourquoi ce blog ?

Pourquoi ce blog ?

Il est toujours difficile de se remettre à une activité après avoir négligé celle-ci pendant des mois ou des années. Il y a presque dix ans, j'ai commencé à écrire mes rêves sur internet. Mon principal objectif à l'époque était d'améliorer ma mémoire onirique et la qualité de mon sommeil, ainsi que de développer la clarté et la "lucidité" de mes rêves, tout en étant éventuellement lu. Il faut reconnaître qu'au début de ma vingtaine et en pleine psychanalyse, j'avais grand besoin d'attention voire de reconnaissance. J'avais d'autres objectifs parallèles que j'évoquerai peut-être plus tard, tels que l'amélioration de "ma plume" ou la recherche spirituelle.

Bon. Il me faut également reconnaître que les résultats de ces objectifs ont été mitigés. Si écrire mes rêves régulièrement me permets en effet d'améliorer leur qualité (clarté, lucidité et... prescience), le résultat n'est toujours que temporaire : il ne tient que tant que je maintiens un équilibre dans la régularité de ma pratique, et dans mon état émotionnel intérieur. C'est-à-dire : d'une part, rien n'est jamais acquis, et cesser d'écrire pendant une trop longue période laisse ma mémoire onirique se détériorer. D'autre part : il ne faut pas être trop ambitieux, et une pratique au contraire trop soutenue me conduit irrémédiablement à des problèmes de sommeil. Il en va de même pour ma pratique de l'écriture. Je ne compte en effet plus le nombre de fois que je me suis mis à travailler à divers projets écrits, que j'ai parfois abandonnés par procrastination, quand ils ne m'ont pas épuisé au point de me les faire abandonner.

D'où ma récente quête d'un "équilibre en toutes choses", et d'une pratique plus régulière de toutes les activités qui me tiennent à cœur.
Il s'agit de la principale raison m'ayant poussé à ouvrir ce blog. Je ne me berce pas d'illusions, je ne pense pas être beaucoup lu, ne sachant pas encore si je le partagerai avec qui que ce soit parmi mes connaissances. Les rêves sont intimes. Je préfère a priori laisser venir à moi les vagabonds de la Toile qui s'égareraient ici par pur hasard. Mais je ne m'interdis pas totalement d'évoquer l'existence de cette page à quelques personnes de ma connaissance. Je les laisserai simplement le trouver si ces personnes sont suffisamment motivées pour venir me lire. Qu'elles le cherchent. Qu'elles le trouvent, si leur motivation est suffisamment grande.
Ce blog parlera donc avant tout de mes rêves, et avant tout de ceux qui ont lieu pendant mes périodes de sommeil. Je n'écarte pas la possibilité de parler un jour de "daydreaming", mais laissons le temps au temps.
Je tiendrai donc ici un journal de rêve similaire à celui que je tenais jadis sur l'Onironaute, et j'envisage même de continuer à partager là-bas certains de mes rêves, mais sans la glose contextuelle dont je les accompagnerai ici. Il s'agira donc d'un blog personnel, égocentré bien que je ne m'attende paradoxalement pas à être lu. Je laisserai le hasard décider des personnes qui atterriront ici, tout en tâchant de me tenir à une pratique régulière... Qui sait, peut-être qu'un jour ce blog sera-t-il lu d'une manière ou d'une autre ?
Lectrice, lecteur, si tu t'es égaré(e) ici, je te souhaite donc la bienvenue.