Autobus vers le changement (12/05/2020)
Je suis à M., ma ville natale, devant l'arrêt où je prenais le bus pour l'université. Je suis vêtu de noir, de pied en cap. Il y a un bus arrêté, et je monte à bord. Je m'installe sur un siège en mettant mes affaires sur le siège d'à côté, pour empêcher un éventuel passager indésirable d'envahir mon espace personnel. Je ne suis pas d'humeur à tolérer qui que ce soit près de moi, mais alors pas du tout.
Je parcours du regard l'intérieur du bus. Les gens me semblent si fades, si vains, sans intérêt. De nouvelles personnes montent, il s'agit des idiots bruyants habituels. Je me sens de plus en plus écœuré. Je regarde par la fenêtre, et la ville elle-même me semble particulièrement grise. Les gens vaquent à leurs occupations sous un ciel inhabituellement gris. Les phares de voitures se reflètent sur l'asphalte humide des rues. Tout est si rapide, si vide, si vain. Une phrase m'échappe : "Il n'y a plus rien". Je la répète. Je ne sais pas où va ce bus, mais je décide d'y rester quand même, malgré le désespoir qui m'envahit.
Seul rêve post-rupture de relation longue durée, après une nuit d'insomnies. Inutile d'analyser le contenu, qui en est plutôt explicite, n'est-ce pas ?
Au réveil, je me sentais plus mal que jamais. Heureusement, les nuits suivantes ont été plus calmes et plus... réparatrices.
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