mardi 5 mai 2020

Emménagement en colocation, La cité mouvante et le Pape sanglant (05/05/2020)

Cette nuit a été très productive en rêves, à tel point que je n'ai pas pu tous les noter et qu'il ne m'en reste finalement que quelques fragments.

Emménagement en colocation

Je viens d'emménager dans une colocation extrêmement spacieuse, une sorte de villa à deux étages, à moins que ce ne soit une sorte de duplex de luxe... Je ne sais pas, je n'en vois que l'intérieur. Il n'est éclairé que par ces faibles lumières tamisées, omniprésentes dans mes rêves, et qui abandonnent l'essentiel de l'espace à l'obscurité. L'une de mes colocataires est une jeune femme Asiatique très "punk-rock", avec de longs cheveux noirs de jais. Je dis à une personne qui est présente à mes côtés, peut-être ma petite-amie, que je ne connais pas encore cette colocataire, mais au moment même où je dis ça, une autre arrive, à moins que ce ne soit la même qui a changé d'apparence, sous les traits d'une ravissante Indienne. A l'extérieur, il pleut.

(ellipse)

Je suis sorti de nuit dans cette ville que je ne connais pas, et j'ai rencontré des personnes qui m'accompagnent dans les rues. Nous nous faisons arrêter par une policière, qui finit par sympathiser avec nous et qui nous propose de nous ramener chez nous dans son véhicule. Nous acceptons et montons à bord de la voiture. Celle-ci lance les gyrophares et la sirène, et s'amuse à conduire de manière presque suicidaire, en slalomant entre les rares véhicules sur la route, et en allant même jusqu'à emprunter une avenue à contre-sens. Je n'ai pas peur, cela m'amuse plutôt.

Nous nous sommes disputés pendant plusieurs jours avec ma petite-amie, et celle-ci a même parlé de chercher un appartement. Je n'y crois pas trop, mais je n'ai pas pu m'empêcher de me poser la question d'où j'allais vivre si jamais cela arrivait.

Je n'ai aucune idée d'où peut venir l'Asiatique. Peut-être s'agit-il d'une sorte de représentation idéale (mais féminisée) de moi ? Cette interprétation pourrait coller avec l'Indienne aussi. J'ai besoin de plus d'harmonie, et je m'intéresse de plus en plus aux spiritualités inspirées du Bouddhisme. Pour l'Indienne, j'ai toutefois une interprétation plus pragmatique : j'ai une nouvelle étudiante Indienne qui ressemblait très vaguement au personnage de mon rêve.

Pour la policière et la conduite suicidaire, comme je n'ai pas été confronté à la police récemment, je ne peux qu'extrapoler en symboles : l'Autorité me ramène dans le droit chemin, non sans vivre quelques événements "rock'n'roll" dangereux avant. Quelle interprétation déprimante. Mais au final, mon rêve s'arrête avant que je ne revienne chez moi. Un changement en perspective ? La mort ? Qui sait...

La cité mouvante et le Pape sanglant

Je suis de nouveau dans un lieu que je ne connais pas, mais il ne s'agit cette fois pas d'une grande ville, plutôt d'une sorte de petit village agricole construit au sommet d'une colline ou d'un promontoire rocheux. Le village a l'air ancien, en atteste son architecture romane et les pierres jaunies ou brunies dont sont faites les maisons. Le ciel est bleu et dégagé. Le soleil donne à ce village un aspect paisible et bucolique. Mon point de vue, qui en était sorti pour m'offrir un aperçu des lieux, réintègre mon corps onirique. Je me sens bien dans ce village.

Je me rends compte que ma petite-amie est avec moi. Elle n'est pas très contente. En regardant par la fenêtre du couloir de la maison où nous sommes, je lui dis que nous avons tout de même de la chance d'être dans un lieu aussi extraordinaire. En effet, ce village a la capacité de se mouvoir afin de changer de lieu d'implantation. Ainsi, nous n'aurons plus jamais besoin de déménager par peur de l'ennui : le village nous emmènera lui-même dans les endroits que nous préférons. Ma petite-amie ne parvient pas à le voir car la fenêtre est trop haute. Je la soulève donc pour la mettre à sa hauteur. Elle semble captivée par le paysage qui se met à tournoyer et à défiler lentement, au gré des "pas" de la cité.

Le village se met en branle et commence à avancer. Nous sommes secoués, plusieurs objets du plafond tombent et quelques meubles glissent de l'autre côté du couloir. Un homme en pagne et couvert de sang surgit par l'encadrure de l'une des portes du couloir. Il s'agit de l'ancien Pape Ratzinger. Il a un regard de dément. Je me demande ce qu'il fait là.

Je suis fatigué de vivre toujours la même routine, et ayant commencé un travail sur moi assez lourd, je ne partage plus en ce moment les objectifs de vie de ma petite-amie. J'ai besoin de changement, de réinjecter une flamme dans ma vie. J'en aurais la possibilité, si seulement j'osais. Mais la situation est compliquée. Il y a le virus et la situation internationale qu'il provoque, qui dissimulent notre horizon temporel et obscurcissent nos attentes. Il y a aussi mes sentiments, qui se sont réveillés récemment et sont fixés sur une personne malheureusement a priori inaccessible.


Ce rêve de Cité mouvante est, cela me semble évident, le fantasme de tout introverti effrayé par la routine et désireux de connaître de nouvelles choses tout en préservant son confort. Le cul entre deux chaises, je suis, comme on dit. Quelles possibilités, mais... quelle position inconfortable.

Quant au Pape, je n'en ai aucune idée, mais je sens qu'il est annonciateur de folie et de souffrance.

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